
Covid : à nous deux maintenant
Cette page a été écrite pendant le confinement ; elle propose des ressources et des tips pour faire face aux difficultés de la crise sanitaire. Maintenant archivée, certains des conseils restent pertinents, alors n'hésite pas à les découvrir !
C'est normal de ne pas savoir comment faire face à une situation quand tout est fait d'incertitude et d'attente, même si on sent qu’on est déjà passé·e·s par là. Les conseils ci-dessous ne sont ni exhaustifs, ni impératifs. On a listé un éventail de ressources qui pourront faire écho aux multitudes d'émotions que tu peux ressentir quotidiennement en tant qu’étudiant·e. En espérant que quand tu te plongeras dedans, tu en ressortiras un peu plus léger·ère.
8 conseils pour prendre soin de sa santé mentale quand on est étudiant·e

#1 Je dé... je dé... je dé - croche !
Oui - avec les cours à distance, difficile de garder le lien avec les études et les potes. Garde le contact avec tes camarades de promo pour ne pas totalement perdre le fil. Même en dehors de la classe, ça peut t’aider à rester motivé·e et à combattre l’isolement, dont plus de 25 % des étudiant·e·s sont victimes (étude de OVE, 2016). Écoute-toi et identifie tes besoins. Ne te force pas à étudier si tu te sens fatigué·e ou distrait·e, et rappelle-toi de prendre des pauses.
Surtout, ne culpabilise pas si tu n’arrives pas à travailler : certains jours sont moins productifs que d’autres, et c’est normal. Tu peux également consulter la boîte à outils de Sciences Po pour faciliter la transition aux cours en ligne. Elle propose des tips pour bien utiliser Zoom : plus question de péter un plomb à cause de bugs techniques.
#2 Fake news, fake news, fake news...
Le Covid, une invention de Bill Gates ou une expérimentation échappée des laboratoires chinois ?
Les fake news, on connaît, mais les détecter, c’est une autre histoire, surtout quand il s’agit d’une pandémie inédite. Pas de panique : tu peux vérifier ici la validité des infos qui circulent dans les articles, et comprendre une fois pour toutes comment se propage le virus et les risques associés : adios corona !
Et pour aller plus loin...
#3 Je sens que je prends les mauvaises décisions
Qu’il s’agisse des études, des ami·e·s, des relations, même entre quatre murs, c’est facile de sentir qu’on fait les choses de travers, ou de douter sur les décisions prises. Est-ce la bonne décision ? Qu’en penseraient les autres ? Qu'auraient-ils·elles fait à ma place ? Si tu doutes, n’hésite pas à te poser la question suivante : qu’est-ce que je conseillerais à un·e ami·e dans ma situation ?
C’est l’occasion pour toi de te mettre à l’épreuve : sur cette chaîne YouTube tenue par des expert·e·s en santé mentale des jeunes, tu peux te mettre dans la peau de deux étudiant·e·s dans leur quotidien et choisir comment tu aurais agi à leur place, à la fin de chaque vidéo. Ça te tente ?
#4 Je veux vider mon sac, mais comment et à qui ?
Vider ton sac, c’est légitimer et extérioriser ce que tu vis, par écrit ou par oral. Ça permet non seulement de voir que d’autres vivent la même chose que toi, mais aussi de témoigner de ta propre expérience.
Vide ton sac :
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en chantant (karaoké)
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en écrivant une lettre ouverte
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en lisant (recos de lectures),
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en parlant (à des professionnel·le·s),
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en cuisinant (recettes podcast France Bleue),
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au reste du monde (#YouthOfUNESCO, recueil de témoignages),
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en différentes langues (cours en ligne),
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en écoutant de la musique
#5 Et si j’arrive pas à dormir la nuit ?
Pas toujours simple de trouver le sommeil quand on tourne en rond dans une pièce et qu’on reste devant son écran les ¾ de la journée (sacrée lumière bleue). Tu n’es pas le·a seul·e à sentir que tu dors mal : suite au premier confinement, plus de 70 % des jeunes de 25 à 34 ans présentent encore fin septembre des troubles du sommeil (Enquête CoviPrev de Santé Publique France, 2020).
Mais du coup, comment la chasser cette foutue insomnie ? Première chose : sache que ce n’est pas grave si tu n’as pas tes 8 heures de sommeil. Rappelle-toi des soirées où tu dormais peu parce que tu faisais la fête, et que tu avais tout de même de l’énergie le lendemain. Plus tu accepteras l’insomnie, plus vite elle partira.
Tu peux aussi sortir de ton lit : marche ou cours, saute, danse, bref : bouge !
#6 Le sport me manque
Si tu aimes bouger mais que le jogging n’est pas ton truc, tu peux consulter cette collection de vidéos et programmes de sport en ligne pour faire du sport à la maison, il y en a pour tous les goûts.
Et pour un sport en particulier, jette un coup d'œil à ces applications gratuites :
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Pour soulager le stress sans être maître de yoga, tu peux tenter ces petites séances de Daily Yoga pour débutant·e·s.
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Entre deux lectures, 7 minutes top chrono pour un max de bénéfices avec Seven.
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Pour développer muscles et souplesse, Goove.app est ton appli de référence.
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Labellisé par le Ministère des sports, Activiti te propose des exercices adaptés selon ton niveau et le matériel dont tu disposes.
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Pas de matériel ? FizzUp te propose ton propre programme sportif personnalisé chez toi et sans équipement.
#7 Qu’est-ce-que je peux faire maintenant pour me sentir mieux ?
Avant de décider de consulter un·e soutien psy, il y a plusieurs ressources que tu peux utiliser afin de te sentir mieux, tout de suite. Tu peux essayer de :
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exprime ce qui te passe par le coeur, anonymement : @anxietudessupérieures / #etudiantsfantomes. Tu peux aussi écrire ce que tu ressens sur un cahier juste pour toi.
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prends une douche froide ou chaude, laisse-toi aller pendant un moment.
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mange quelque chose qui te fait plaisir - si tu as cette possibilité, ne te restreint pas.
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appelle un·e proche/prends des nouvelles de quelqu’un que tu aimes bien à qui tu n’as pas parlé depuis un moment.
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fait quelque chose qui te fait plaisir.
#8 Je sens que ma vie n’a pas de structure
Avec cette situation inédite que tu traverses, c’est pas seulement ta routine qui s’écroule, c’est toute une sensation de liberté et de droit à cette liberté. Ça peut paraître désespérant, injuste.
Si tu te sens seul·e, il faut tout d'abord qu'on reconnaisse autour de toi les difficultés auxquelles tu fais face et te soutenir jour par jour, pas à pas. Et si toi tu t'imposes une pression de réussir, il faut déjà te dire que tu réussis beaucoup au quotidien en naviguant dans ce labyrinthe d’émotions, il y a de quoi être fier·e.
5 conseils pour les étudiant·e·s en santé
Etudiant·e·s en santé : un grand merci ! Vous avez la double tâche de prendre soin des autres pendant cette période de crise sanitaire tout en devant vous occuper de vous-même. Il est tout à fait normal que vous éprouviez de la peur, du chagrin, de la frustration ou même de la culpabilité, ou encore que vous ayez du mal à dormir ou simplement que vous soyez épuisé·e·s. Vous n’êtes pas seul·e·s !
A notre tour, on vous aide à gérer cette situation inédite [4] grâce à quelques conseils. C’est parti voici quelques conseils formulés par des professionnel·le·s pour vous aider au quotidien [5] !

#1 Je me sens seul·e !
Si la situation est difficile pour toi, sache que tu n’es pas seul·e à vivre cette épreuve. Si tu le souhaites, tu peux consulter les témoignages d’autres internes et externes, cela pourra t’aider à trouver une communauté de personnes qui comprennent ce que tu vis en ce moment. Si tu as envie de savoir comment ils·elles vivent leur quotidien, jette un coup d’œil sur les comptes :
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la chaîne youtube d’Aviscene.
C’est l’occasion de nous motiver ensemble pour affronter ces épreuves.
#2 Je veux me changer les idées maintenant
Quel que soit le nombre de chapitres de collège qui te restent à lire, les gardes qui s’enchaînent et l’ECN à l’horizon - prendre des pauses fait partie intégrante de ton bien-être mental et t’aidera à te ressourcer.
Pour une pause humour, jette un coup d'œil à Neurchi d'externes sur Facebook.
#3 Je m'informe
Mais à ma façon - voici quelques ressources qui traitent de sujets d’actualité et d’histoire avec humour et qualité.
Malgré la crise sanitaire, tu peux continuer à t’informer sur tous les sujets qui t’intéressent, et si tu satures, n’hésite pas à faire un détox médiatique de temps en temps.
#4 Comment ça va (vraiment) ?
Tristesse, irritabilité, insomnie, perte de motivation, et peut-être ton douzième café de la journée… tout ça indique que ça vaut la peine de faire une pause et de reprendre ton souffle. Psycom, qui explique avec des mots simples la signification de ces termes, partage des astuces pour surmonter ces symptômes (ou aider un·e autre à le faire). Mais aussi, ne tourne pas le dos à un bon vieux Ted talk qualitatif - ton estime de toi peut y gagner beaucoup.
#5 J'ai besoin d'un soutien
Ce n’est pas parce que tu es toi-même soignant·e que tu n’as pas le droit de faire appel à un soutien. Si tu sens le besoin de franchir ce pas, tu peux trouver une liste toute faite des soutiens psychologiques disponibles au sein de ton académie et des lignes d'écoute mises en place à destination des étudiant·e·s en santé. N’hésite pas partager le lien si tu sens que d’autres y trouveront l’espace qu’ils·elles cherchent pour s’exprimer.
Sources
[3] « Psychologie : sept stratégies pour gérer l’anxiété liée au coronavirus », https://theconversation.com/psychologie-sept-strategies-pour-gerer-lanxiete-liee-au-coronavirus-133851
[4] « The psychological impact of quarantine and how to reduce it: rapid review of the evidence », https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30460-8/fulltext
[5] « Préserver le bien-être du personnel de santé lors des épidémies de coronavirus », Center for Study of Traumatic Stress, www.CSTSonline.org